M. William Cusano, député de Viau de 1981 à 2007. Pour tenter d’apaiser ma peine, laissez-moi vous rappeler ces deux moments phare de votre passage dans ma vie. Le 15 février 2007, nous nous sommes rencontrés pour la 1è fois à Montréal.
Ce jour-là, M. Jean Charest alors Premier ministre du Québec me présentait au grand public pour succéder à votre place comme député libéral dans la circonscription de Viau après avoir passé 26 années sans interruption à représenter ce comté.
Accompagné de votre épouse Connie, le Premier ministre vous a demandé de vous occuper de moi comme si j’étais votre fils car il souhaitait que je sois élu. Dans votre regard, il n’y avait aucun doute que j’étais déjà adopté par la famille Cusano.
Votre épouse et vous avez mené ma 1è campagne en ne négligeant aucun détail. Votre engagement, votre dévouement étaient palpables. « Emmanuel rentre chez toi et va te reposer, nous avons une grosse journée demain » me disiez-vous.
Le soir des résultats du 26 mars 2007, nous étions seuls à votre bureau. Connie ne voulait pas qu’on regarde les résultats à la télévision. Pourtant, vous étiez même branché sur Internet. Il était 20h35 environ, vous vous êtes levé pour m’embrasser et me féliciter pour cette belle victoire. Des larmes me coulaient, moi qui n’ai pas connu mon père.
Vous avez guidé mes premiers pas en politique, vous avez été mon mentor, je veux vous rendre hommage aujourd’hui. Oui encore une fois car je ne saurai assez vous remercier pour le rôle significatif que vous avez joué dans ma vie. Vous avez toujours été présent pour moi même lorsque vous partiez en vacances en Floride. Que de bons conseils vous m’avez donnés !
Le 20 septembre dernier, je suis allé vous saluer suite à ma 3è victoire dans le comté de Viau que vous connaissez bien. Je voulais vous remercier de votre participation à ma campagne électorale encore une fois. Je vous avais installé le logiciel de campagne à votre demeure pour suivre l’évolution et le comportement des électeurs car votre santé était chancelante.
« Connie sort le champagne car une telle victoire, il faut fêter ça » disiez-vous. « Mais Bill, ce n’est pas nécessaire et en plus votre médecin vous défend de prendre de l’alcool » ajoutais-je.
Aujourd’hui 13 novembre 2012, vous êtes parti. J’ai de la peine, j’ai beaucoup de peine. Que de départs, j’ai pleurés cette année.
Aujourd’hui, je me permets de vous tutoyer. Merci Bill, je t’aime!
Emmanuel Dubourg
Député de Viau
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